Ma famille fait du cirque depuis la guerre de 14-18. Avant, mon arrière grand-père allait de village en village avec ses trois femmes, ses enfants et un ours. «L’embêtant, disait-il, c’est l’ours.»
À 25 ans, j’ai quitté le cirque familial, le cirque de mes parents ressemblait de plus en plus à un hangar pour avions, j’ai jeté l’éponge, je suis parti. Pendant quelques années j’ai fait mon numéro d’équilibre dans la rue. J’étais depuis longtemps attiré par la poésie, j’ai rencontré des poètes : Jean Genet, Lydie Dattas, Jean Grosjean, Dominique Panier, Christian Bobin, Thierry Metz.
J’ai travaillé dans l’élaboration d’un spectacle de cirque avec Jean Genet. Il y avait assez de matériel pour faire 4 heures de spectacle. Quand il a fallu passer à la réalisation, j’ai pris ma voiture et je suis parti sur les bords de la Loire faire des paniers en osier…
Dix ans plus tard, je redécouvre le cirque dans le camp tsigane de Nanterre. J’ai acheté un petit chapiteau, un vieux camion, quelques caravanes… J’ai épousé Délia, nous avons fait quelques enfants et nous avons pris la route, quelques gitans dans une piste, Délia au chant, entourée d’un violon, une contrebasse, un accordéon.
Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé avoir autant de succès avec un spectacle aussi simple, aussi dépouillé. Yehudin Menuhin m’a dit : «Jusqu’à mon dernier jour je penserai à vous»
La vie n’est jamais comme on croit.
Alexandre Romanès
• Télérama «Un cirque de rêve»
• Le Monde « Une esthétique admirablement dépouillée et sûre, un très grand moment poètique »
• L’Humanité « Un cirque qui illumine les nuits de Paris, à voir absolument »
Libération « Un spectacle exceptionnel dans une ambiance unique, de la poésie à l’état pure »
• La Croix « Un cirque dont la poésie frémit comme une feuille, on aimerait les suivre, on aimerait ne plus les quitter »
• Le Figaro « Un spectacle poétique et sauvage, une soirée inoubliable »